La bataille pour la reconquête de la ville de Mossoul, tombée aux mains des jihadistes de l'Etat Islamique en juin 2014 et dont ils firent leur capitale, fut longue et âpre. Neuf mois de siège, de combats quotidiens, et de bombardements incessants.
Si compte tenu des rapports de force les Irakiens et la coalition internationale voyaient venir une victoire inéluctable, la résistance de l'Etat Islamique, conscient de la défaite territoriale mais désireux de marquer les esprits, fut féroce.
Pris au milieu des combats, les civils en payèrent le plus lourd tribut. Affamés, isolés, d'abord prisonniers-boucliers humains des jihadistes puis soupçonnés de collusion avec l'ennemi lorsqu'ils réussissaient à rejoindre les lignes irakiennes, les victimes se comptent en milliers et l'ONU estime à près d'un million le nombre de civils déplacés.
La victoire militaire a été remportée, c'est un fait, mais c'est une victoire dont la deuxième ville d'Irak aura bien du mal à se relever.